Ce projet a pour objet la « mise en carte(s) » [Carto] de romans dont l’intrigue se situe dans des villes appartenant au Bassin méditerranéen [Médit]. Cette approche inédite a pour objectif de contribuer à la connaissance du fait urbain à partir des représentations véhiculées par la littérature.
Responsable scientifique : Florence Troin (Laboratoire CItés, TERritoires, Environnement et Sociétés)
Partenaires : Centre d’Études pour le Développement des Territoires et l’Environnement (CEDETE) – EA 1210, Laboratoire INteractions, Transferts, RUptures artistiques et culturels (INTRU) – EA 6301, Epistémologie et Histoire de la Géographie (EHGO) (Université Paris I La Sorbonne), CERAMAC – Centre d’Etudes et de Recherches Appliquées au Massif Central, à la moyenne montagne et aux espaces fragiles (EA 997), LABO.TER (Dipartimento di Scienze della formazione, scienze umane e della comunicazione interculturale. Università di siena 1240), Università degli studi di Cagliari
Depuis une quarantaine d’années existe en Europe (mais aussi dans le reste du monde) un champ de la recherche tout à fait particulier qui rapproche deux disciplines : la géographie et la littérature. Pour les géographes, il s’agit de découvrir/redécouvrir l’espace par le prisme d’œuvres littéraires qui font la part belle aux descriptions des territoires, en particulier urbains. Un peu à la marge des sentiers battus par la géographie traditionnelle, cette lecture différente des romans permet une entrée originale dans le champ de la géo-littérature, et, a contrario, l’intégration des représentations véhiculées par la littérature dans l’étude du fait urbain.
Le projet a pour but la « mise en carte(s) » [Carto] de romans dont l’intrigue se situe dans des villes appartenant au Bassin méditerranéen [Médit]. Cette approche inédite a pour objectif de contribuer à la connaissance du fait urbain à partir des représentations véhiculées par la littérature. En effet, actuellement, la thématique « Géographie & Littérature » intéresse un nombre de plus en plus important de chercheurs (notamment des littéraires) qui, souvent, à un moment donné de leur réflexion, se posent la question de la spatialité dans les romans. Spatialité, représentation(s), cartographie des lieux contenus dans des œuvres fictionnelles sont autant de sujets déjà débattus au cours des deux années de collaboration avec les chercheurs du groupement interdisciplinaire LIDO (« Des Lieux, Des Œuvres ») de la MSH de Clermont-Ferrand. Après avoir en particulier évoqué des questions pragmatiques de méthodologie (apports respectifs des cartes quantitatives, qualitatives, sensibles), il s’agirait maintenant de construire un véritable Atlas des romans qui mettent en lumière les villes de la Méditerranée.
Les outils
Le corpus d’œuvres fictionnelles sera défini à partir de la spécificité des romans à accorder aux villes qui servent de « décor » le rôle prépondérant de l’« actant ». À partir des énumérations de toponymes, des descriptions de paysages et d’itinéraires, le projet propose d’étudier les représentations de l’espace dans un contexte « littéraire » : les cartes obtenues donneront à voir non seulement des maillages (représentations quantitatives), mais aussi des typologies (cartes qualitatives). L’objectif serait aussi de parvenir à la conception-réalisation de ce que l’on appelle les cartes « sensibles », qui permettent de retranscrire, entre autres, des ambiances.
À voir
⇒ Retrouvez un résumé de l’implication de ce projet dans ECRISA (télécharger le compendium de la journée d’étude ECRISA du 27/09/2017).
