[Écriture et archéologie] Écriture numérique de l’enregistrement de fouilles archéologiques

MarmoutierCes recherches visent à la dématérialisation complète de l’enregistrement des données archéologiques directement pendant la fouille. L’objectif est d’adapter les modes d’enregistrement et les systèmes d’informations existant pour bénéficier des apports de cette écriture numérique sans perdre d’information.

Responsables scientifiques : Xavier Rodier et Olivier Marlet (UMR7324 CITERES – Laboratoire Archéologie et Territoires)

Depuis les années 1990, le système d’information archéologique ArSol est alimenté par les données de terrain et la documentation archéologique (plans, photos, etc.) mais la saisie se fait à partir d’un enregistrement papier initial. A chaque unité d’enregistrement (unités stratigraphiques, murs, sépultures, mobilier archéologique, etc.) correspond une fiche papier renseignée pendant la fouille. Seuls les éléments utiles à la gestion et au traitement des données sont ensuite saisis dans ArSol, laissant de côté les descriptions, commentaires et croquis.

Le projet ECRISA a permis d’acquérir trois tablettes de terrain pour la dématérialisation complète de l’enregistrement des données archéologiques directement pendant la fouille. L’objectif est d’adapter les modes d’enregistrement et les systèmes d’informations existant pour bénéficier des apports de cette écriture numérique sans perdre d’information. La MSH Val-de-Loire a pris en charge la mise en place technique de connexion de ces tablettes à la base ArSol hébergée sur un serveur de l’Université. Un Hotspot 4G wifi a été installé à Marmoutier et les tablettes sont connectées directement à la base en production par une connexion VPN sécurisée. Avec les tablettes, l’enregistrement devient nativement numérique sur le terrain. Les avantages sont certains : s’affranchir du papier permet de gagner le temps de la saisie jusque-là effectuée a posteriori, il devient possible de contrôler certaines saisies (liste de choix, contrôle d’intégrité) afin de limiter les erreurs, la totalité de l’enregistrement antérieur est accessible sur la fouille. Cela impose une adaptation des modalités d’enregistrement tout en respectant le principe de ne perdre aucune information lors de la dématérialisation. ArSol a donc été modifié afin de pouvoir entrer l’intégralité des commentaires, d’ajouter un croquis et d’associer une photo prise avec la tablette pour compléter la prise de notes associée à un enregistrement. En outre, les fiches papier font souvent l’objet de corrections pendant la fouille, par exemple lorsque des changements d’interprétation interviennent, le commentaire précédent est biffé de manière à rester lisible et le nouveau est daté. ArSol a donc été transformé pour permettre d’effectuer ces annotations et d’en conserver l’historique.

Ces développements sont actuellement en test sur la fouille de Marmoutier (Tours), en juin et juillet 2016. Durant cette phase de test, l’ensemble de la saisie est doublée afin de ne pas prendre le risque de perdre des données. Lorsque l’expérience sera validée, l’enregistrement papier pourra être abandonné.

CaptureÀ voir

 

 

 

Retrouvez un résumé de l’implication de ce projet dans ECRISA (télécharger le compendium de la journée d’étude ECRISA du 27/09/2017).


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